LE PARISIEN

Voile : Romain Attanasio à l’assaut de l’Atlantique

A 42 ans, le skipper qui a vécu 10 ans dans l’Oise, à Francières, prendra le départ de sa troisième Transat Jacques Vabre dimanche au Havre.

C’est un peu de l’Oise qui prendra le départ de la Transat Jacques Vabre, dimanche au Havre (Seine-Maritime). Romain Attanasio, qui a vécu dix ans à Francières, près de Compiègne, se lancera à l’assaut de l’Atlantique sur son Imoca « Pure » pour rejoindre Salvador de Bahia (Brésil). Cette fois, il sera en double, un peu moins d’un an après avoir bouclé en solitaire la Route du rhum 2018 à la 13e place.

Romain Attanasio, 42 ans, s’était déjà lancé en 2015 (9e) et en 2017. Une Transat 2017 courue avec Aurélien Ducroz et bouclée à la 13e place, la dernière de la classe Imoca. « On voulait juste finir, on avait le bateau le plus ancien, se souvient Attanasio. Mais on a bien navigué. Là, on a un bateau bien plus performant. On ne va pas gagner, on n’est pas prêts pour ça, mais il y a toute une génération de bateaux comme le mien, on va essayer de batailler avec eux… » La course aura également valeur de répétition avant le Vendée Globe 2020.

Un tandem avec Sébastien Marsset

Pour traverser l’Atlantique en direction du Brésil, Romain Attanasio a choisi de faire équipe avec Sébastien Marsset, 34 ans. « Pour mon coskippeur, je voulais quelqu’un de vraiment performant », indique Attanasio.

Avec le natif de Paris, qui dispute sa première Transat Jacques Vabre, il ne part pas dans l’inconnu. Les deux ont couru avec Cammas. « J’ai appelé Franck pour lui demander ce qu’il en pensait, explique Attanasio. Il m’a répondu : Il est super, à fond, dès qu’il faut faire quelque chose, le temps de se retourner il est déjà en train de le faire. C’est un grand costaud, il est efficace. »

Des quarts de deux heures

Romain Attanasio dispose d’un budget d’environ 600 000 euros cette année. « Cela paraît gros pour vous et pour moi, glisse le skippeur, mais en budget bateau, c’est tout petit. Les grosses équipes se situent autour de 2 millions d’euros. J’ai 46 ou 47 entreprises qui financent le projet. Cela prend du temps à mettre en place (NDLR : il a parcouru 80 000 km depuis janvier pour gérer le projet), mais ça permet d’être au départ. »

Contrairement à la course en solitaire, la Transat en double permet un meilleur repos. « En mer, le sommeil est fondamental, souligne Romain Attanasio. En solitaire, on dort toujours sur une oreille. Là, on fait des quarts de deux heures, mais quand on dort, on dort vraiment. Ça change tout. On sait qu’on a notre copain sur le pont et qui gère tout. On n’est pas en train de se dire : J’espère que dehors il n’y a pas un cargo qui passe… C’est un confort. » Autre avantage de la course en double : « On a un copain à qui parler. Et surtout quelqu’un avec qui décider, c’est une méga-facilité. »

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